Superman, comme jamais vous ne l’avez vu auparavant
- 23 août 2018
- Contenu canadien
- 4 minutes de lecture
Après maintes et maintes apparitions sur des pièces, Superman émerge enfin hors de la surface, réinventé sous la forme d’une sculpture en argent plaquée or qui chevauche la frontière entre la deuxième et la troisième dimension. Superman : Le dernier fils de Krypton est plus qu’un hommage à ce héros qui incarne le meilleur des vertus humaines; c’est une célébration des générations de talentueux Canadiens qui ont contribué à faire de Superman une figure adorée de la culture populaire.
Jamie Desrochers, chef de produits à la Monnaie royale canadienne, et Jason Fabok, bédéiste de DC Comics, nous racontent la genèse de la nouvelle pièce tridimensionnelle de Superman créée par la Monnaie, un objet de collection spectaculaire, exclusif et tout à fait inédit pour les amateurs de bandes dessinées.
Après maintes et maintes apparitions sur des pièces, Superman émerge enfin hors de la surface, réinventé sous la forme d’une sculpture en argent plaquée or qui chevauche la frontière entre la deuxième et la troisième dimension. Superman : Le dernier fils de Krypton est plus qu’un hommage à ce héros qui incarne le meilleur des vertus humaines; c’est une célébration des générations de talentueux Canadiens qui ont contribué à faire de Superman une figure adorée de la culture populaire.
Jamie Desrochers, chef de produits à la Monnaie royale canadienne, et Jason Fabok, bédéiste de DC Comics, nous racontent la genèse de la nouvelle pièce tridimensionnelle de Superman créée par la Monnaie, un objet de collection spectaculaire, exclusif et tout à fait inédit pour les amateurs de bandes dessinées.
LES LIENS DE SUPERMAN AVEC LE CANADA
Les vrais amateurs de bandes dessinées savent probablement déjà que Superman a été cocréé en 1933 par l’artiste torontois Joe Shuster. D’ailleurs, la ville défendue par le superhéros, Metropolis, est inspirée de Toronto, et le journal Daily Planet, du Toronto Star.
Mais ce n’est pas tout : au fil des années, de nombreux créateurs canadiens ont contribué aux aventures de l’Homme d’acier ainsi qu’à l’univers entier de DC Comics.
« Aujourd’hui, de nombreux Canadiens participent à la création des plus grandes bandes dessinées du monde, explique Jamie Desrochers. La Monnaie est fière de ce fait et souhaite ardemment le faire connaître. C’est un héritage incroyable. »
L’artiste de 33 ans Jason Fabok est l’un des Canadiens qui perpétuent cet héritage. De chez lui, à Kingston, en Ontario (tout juste au sud de Windsor), il donne vie aux personnages d’un éventail d’albums de DC Comics, comme Superman, Batman, La Ligue des Justiciers et La Créature du marais.
DES HÉROS DU QUOTIDIEN
La carrière de Jason Fabok n’aurait jamais pris son envol si ce n’était d’un duo de héros bien réels. Enfant, Jason était amateur de superhéros, mais surtout dans les dessins animés et les films. Ce n’est qu’au secondaire qu’il a commencé à aimer les bandes dessinées, grâce à un enseignant qui a remarqué sa passion pour le dessin.
« Il m’a apporté des BD à lire et m’a vraiment fait découvrir cette forme d’art, dit Jason. Il a vu quelque chose en moi que je ne voyais pas et m’a encouragé à devenir un artiste. »
Après avoir affiné son art dans le programme d’animation du Collège St. Clair, Jason a demandé à David Finch, un artiste local qui travaillait avec Marvel à l’époque, de l’aider à perfectionner sa technique. Il est bien conscient de la chance qu’il a eue de trouver un mentor dans sa petite ville, au Canada, qui est loin d’être une métropole comme Toronto.
« C’est drôle que tant de personnes dans le métier gravitent autour de Windsor, dit-il. En plus de David Finch et moi, Jeff Lemire est aussi originaire d’un petit village dans la région. »
Ainsi, pendant six mois intensifs, David Finch a pris Jason sous son aile. Quand David s’est joint à l’équipe de DC Comics, il a encouragé son protégé à soumettre son portfolio, certain que même sans expérience, Jason avait le talent requis pour décrocher un emploi. C’était en 2010, et Jason gagne toujours sa vie en dessinant des superhéros.
UNE SUPER TECHNOLOGIE POUR UN SUPERHÉROS
Selon Jamie Desrochers, l’idée derrière Superman : Le dernier fils de Krypton a vu le jour lorsque l’équipe de Recherche-développement (R-D) de la Monnaie travaillait sur la série Sculpture d’animaux majestueux du Canada. Dans cette série, une statuette plaquée or représentant un animal emblématique, comme le wapiti ou le grizzli, émerge de la surface de chaque pièce grâce à une approche multidimensionnelle novatrice.
Jamie, qui a travaillé sur d’autres pièces de la série DC Comics (notamment la série de La Ligue des Justiciers, œuvre de Jason Fabok et du coloriste canadien Brad Anderson), a immédiatement pensé à Superman.
« Lorsque j’ai vu ces statuettes, je me suis dit que ce serait génial de voir Superman surgir de la pièce. C’était incontournable pour moi : cette technologie était parfaite pour Superman. »
Amateur de bandes dessinées depuis toujours, Jamie se met à la place d’un collectionneur lorsqu’il crée une nouvelle pièce. Possédant lui-même plusieurs caisses de bandes dessinées ainsi que de nombreux jouets et figurines, il a une bonne idée de ce qui plaira aux amateurs – et de ce qu’ils n’ont jamais vu.
« C’est souvent la même image de Superman qu’on voit sur les t-shirts et les tasses, explique-t-il. Mais ce qui interpelle vraiment les gens, ce sont des œuvres originales qu’ils ne peuvent trouver ailleurs. Il faut respecter les amateurs, et leur offrir des œuvres originales est le meilleur moyen d’y arriver. »
Ainsi, Jamie savait exactement à qui confier la création d’une nouvelle œuvre originale de DC Comics.
DONNER VIE AU DERNIER FILS DE KRYPTON
Sans aucune hésitation, Jason Fabok a accepté le défi de créer une pièce de Superman en 3D, même s’il ne saisissait pas tout à fait le concept au début.
« Je n’avais jamais rien vu de pareil, admet-il. Mais quand Jamie m’a montré la statuette du wapiti, je suis resté bouche bée. J’étais tellement impressionné par l’originalité de l’œuvre. C’est le genre d’objet qu’on veut absolument ajouter à sa collection. Donc de faire une pièce semblable, mais avec Superman? Vendu! »
Jason a commencé sans tarder les premiers croquis pour la pièce, en dessinant Superman sous tous les angles : de devant, de derrière, de profil, du haut et de trois quarts. Même pour un professionnel, c’est tout un exploit : les illustrateurs de bandes dessinées s’en tiennent généralement à quelques angles qui paraissent bien sur papier. Or, cette version du héros devait être bien représentée de tous les angles.
« Normalement, les œuvres créées pour une pièce de monnaie doivent être retravaillées, explique Jamie, mais l’illustration de Jason était parfaite à la base. Il connaît le personnage de fond en comble. »
Les motifs de Jason ont ensuite été transmis au graveur de la Monnaie Matthew Porter, qui a sculpté la pièce à l’aide d’un logiciel de conception numérique 3D. On a ensuite produit des moules d’essai pour peaufiner la sculpture tridimensionnelle, laquelle a été envoyée en fabrication, pour finalement aboutir entre les mains de collectionneurs au Canada et partout dans le monde.
« Ce n’était pas une mince tâche, parce qu’il y a tellement plus d’étapes que pour une pièce typique, explique Jamie. Mais notre équipe de R-D repousse toujours les limites des techniques de monnayage, alors quand on a compris que c’était possible, on n’avait plus le choix : il fallait essayer. »
UNE REPRÉSENTATION CLASSIQUE DE SUPERMAN
Un débat a eu lieu à un certain moment lors du processus de conception : devait-on inclure le maillot de Superman? Au début du projet, on ne représentait plus dans les bandes dessinées le héros avec son maillot rouge, mais seulement avec son collant bleu. Cependant, Jamie et Jason étaient tous les deux d’accord : l’image classique du héros était la bonne.
« C’est intemporel, affirme Jason. Peu importe le nombre de fois qu’on réinvente son image, la première version qui nous viendra à l’esprit dans 20 ans quand on pensera à Superman, ce sera celle-là. »
Et si on se fie à DC Comics, qui a ramené le maillot rouge depuis, l’équipe a misé juste.
Tout comme les costumes classiques, les objets de collection exceptionnels ne perdent jamais leur attrait. Avec la pièce et sculpture de 100 $ en argent fin 2018 Superman : Le dernier fils de Krypton, la Monnaie offre aux collectionneurs quelque chose d’absolument incomparable.
« Je n’aurais jamais cru voir mon art sur une pièce ou une statuette, s’exclame Jason. En tant que Canadien, je suis honoré qu’on m’ait demandé de créer un motif pour cette pièce. J’en suis très fier, et je crois que les amateurs de Superman l’adoreront. »