Les possibilités de la mine urbaine
- 01 mai 2025
- Durabilité
- Mise à jour sur les facteurs durabilité
La Monnaie royale canadienne collabore avec un autre innovateur canadien pour explorer l’approvisionnement en métaux précieux à partir d’une source inusitée : la « mine urbaine ». Le concept de mine urbaine révolutionne l’approche de l’extraction des ressources naturelles en misant sur la récupération de déchets générés en zone urbaine. Les appareils électroniques mis au rebut – les déchets électroniques – sont particulièrement riches en métaux communs et en métaux précieux, soit les matières qui sont à la base des produits de la Monnaie royale canadienne.


La Monnaie royale canadienne collabore avec un autre innovateur canadien pour explorer l’approvisionnement en métaux précieux à partir d’une source inusitée : la « mine urbaine ». Le concept de mine urbaine révolutionne l’approche de l’extraction des ressources naturelles en misant sur la récupération de déchets générés en zone urbaine. Les appareils électroniques mis au rebut – les déchets électroniques – sont particulièrement riches en métaux communs et en métaux précieux, soit les matières qui sont à la base des produits de la Monnaie royale canadienne.
En puisant dans les déchets électroniques pour renouveler des ressources naturelles, comme les métaux, on favorise une économie circulaire où ces matériaux jadis perdus intègrent un cycle de vie durable, puisqu’il devient possible de les transformer et de les revaloriser encore et encore tout en minimisant l’impact environnemental de ces activités. Cela permet à des entreprises comme la Monnaie de contribuer activement à la transition du Canada vers un avenir plus durable et ancré dans le développement économique responsable. Plus tôt cette année, la Monnaie et l’entreprise québécoise Enim Technologies (enim) ont annoncé qu’elles exploraient des possibilités de collaboration mutuellement avantageuses. L’entreprise enim a mis au point une technique hydrométallurgique brevetée pour récupérer plus de 98 % des matériaux dont sont composés les circuits imprimés, et ce, moyennant une consommation d’énergie considérablement plus basse que celle des procédés thermiques, qui eux permettent de récupérer uniquement les métaux.
L’entreprise se concentre sur l’extraction des métaux, minéraux et éléments chimiques récupérés à partir d’appareils électroniques mis au rebut. Elle donne ainsi un nouveau souffle et une valeur renouvelée à des matériaux comme l’or, l’argent et le cuivre, ainsi que le gypse, le brome et les acides organiques, entre autres. S’il est vrai que la quantité de métaux affinés issus de ce procédé ne représenterait qu’un petit pourcentage du volume annuel de la Monnaie, il s’agit d’un nouveau procédé qui pourrait constituer une occasion pour la Monnaie de participer à l’économie circulaire – et ainsi réduire l’empreinte environnementale de la Monnaie et renforcer ses pratiques d’approvisionnement responsable en métaux.
« Depuis plus d’un siècle, la Monnaie exploite l’une des affineries les plus importantes au monde, offrant des produits novateurs de la plus haute qualité et pureté qui soit », déclare Marie Lemay, présidente de la Monnaie royale canadienne. « Nous nous réjouissons de pouvoir examiner les possibilités liées à une nouvelle source de métaux récupérés de manière responsable au pays. »
Cette collaboration s’inscrit dans les engagements plus larges de la Monnaie en ce qui concerne la fabrication durable des pièces de monnaie, lesquels s’étendent maintenant à l’utilisation d’acier recyclé, une pratique qui lui permettra de réduire sa dépendance à l’acier neuf fabriqué à partir de minerai de fer. Après des essais couronnés de succès en 2024, la Monnaie étendra son utilisation de l’acier recyclé, et ce, tant pour les pièces de circulation canadiennes qu’étrangères.
La Monnaie a également mis au point un procédé d’électroplacage de bronze sans cyanure pour la production de pièces de circulation et de flans dorés. Ainsi, le cyanure, produit chimique volatil, est remplacé par des produits non toxiques, pour le bien du personnel comme de la planète. Cette technologie novatrice a remporté le prix Meilleure innovation en matière de produit, de procédé ou de fabrication de pièces de monnaie dans le cadre des Excellence in Currency Awards lors du congrès 2024 de l’International Association of Currency Affairs.
La Monnaie accorde une priorité constante à la réduction de son impact environnemental, qu’on pense aux initiatives menées par le personnel ou aux projets et objectifs à l’échelle de l’entreprise.


Source : enim