La quatrième pièce de la série, frappée dans l’or pur à 99,99 %, présente l’époque de la traite des fourrures du point de vue des Nishiiyuu (peuple cri). Dans la région riche en fourrures de la baie James, les habitants d’Eeyou Istchee (« le territoire du peuple ») – adroits chasseurs, trappeurs et commerçants – apportaient les peaux convoitées aux postes de traite comme celui de fort Charles, où ils les échangeaient contre des biens importés : outils de métal, bouilloires, tissus, etc. Au départ, tant les Nishiiyuu que les Européens profitaient des échanges, mais cette relation a graduellement entraîné des changements. Le mode de vie des Nishiiyuu, qui avaient toujours subvenu à leurs besoins par leurs propres moyens, est de venudépendant du commerce. Ce dernier se faisait de plus en plus concurrentiel, et les problèmes sociaux se sont multipliés. Les déplacements saisonniers étaient entravés par la nécessité de se rendre aux postes de traite. Socialement, le peuple était organisé en petits groupes de chasseurs, mais, une nouvelle hiérarchie s’est installée, fondée sur les compétences de marchandage et de communication plutôt que sur la connaissance du territoire. La traite des fourrures a certes façonné l’histoire du pays, mais elle a aussi influencé les façons de faire traditionnelles des Nishiiyuu, partenaires et collaborateurs de taille dans l’une des premières industries du Canada.